Lis, pense, deviens.

Rencontre avec Lorelei Martin, auteure audoise de romans feel good

Laurie Fourniaudou

Dimanche 15 janvier 2023, j’ai interviewé Lorelei Martin (de son nom de plume), une jeune auteure audoise aussi créative que passionnée.

J’ai rencontré Lorelei au salon du livre de Rouvenac, le 13 novembre 2022. Cet événement réunissait plusieurs écrivains audois avec qui j’ai eu plaisir d’échanger. Ce fut le cas de notre auteure du jour avec qui j’ai discuté quelques minutes. J’en ai profité pour lui proposer une interview. 

Interview qui s’est finalement tenue deux mois plus tard, en visioconférence. 

J’ai découvert une écrivaine passionnante et surtout passionnée par ce qu’elle aime faire le plus au monde : écrire. J’ai ressenti l’amour sincère et authentique qu’elle voue à l’écriture. Je me suis régalée à l’écouter.

J’espère donc que Lorelei Martin vous touchera avec sa sensibilité, son rire et son sourire communicatif. Et ce sont sur ces derniers mots que je vais vous laisser découvrir cette jeune auteure audoise qui rêve un jour de pouvoir vivre de sa plume…✍️

Podcast de l'interview

Vidéo de l'interview

Transcription de l'interview

Laurie :
Bonjour Lorelei, merci beaucoup à toi d’avoir accepté l’interview que je t’ai proposé

Lorelei :
Avec plaisir !

Laurie :
Est-ce que, pour commencer cette petite interview, tu pourrais te présenter en quelques mots ?

Lorelei :
Oui, alors en quelques mots je vais essayer parce que je suis un peu bavarde (rires). Je vais essayer de faire vite. Je m’appelle Lorelei, enfin, c’est mon nom de plume. J’ai un peu plus de 40 ans, j’habite dans le Sud, près de Carcassonne, je suis mariée, maman de deux enfants. Mon activité principale, disons la plus lucrative, ce n’est pas d’être auteur encore, malheureusement… Je suis assistante maternelle. Et aussi j’ai monté une auto-entreprise d’écrivain public qui marche moyennement, selon certains mois un peu plus mais voilà j’ai ces trois casquettes-là pour l’instant.

Laurie :
Ok ! Ben ça marche, c’est super ! Est-ce que tu pourrais nous dire depuis quand est-ce que tu écris exactement ?

Lorelei :
Alors exactement je ne sais plus parce que j’ai l’impression que j’ai toujours écrit du plus loin que je me souvienne. En fait ça a commencé très jeune, je devais avoir aux alentours de 6 ans je pense, 6/7 ans. Et j’allais en vacances chez mes grands-parents pendant que mes parents travaillaient. Chez mes grands-parents maternels, ma grand-mère m’avait confiée un carnet qui était spécial car c’était un vieux carnet dans lequel mon arrière-grand-mère, donc sa mère avait écrit des poèmes et des textes en prose. J’ai découvert en le lisant que ma grand-mère aussi avait écrit des choses, que ma mère aussi avait écrit des choses… Et voilà ça m’a fascinée. J’ai commencé à écrire dans ce carnet. Alors je me souviens plus de ce que j’écrivais, je pense que ça devait être des petits poèmes de 6/7 ans quoi. Et ensuite ça s’est plus développé quand j’ai été en CM1/CM2, j’avais un instituteur que j’adorais et qui était extraordinaire d’ailleurs. On devait écrire des rédactions comme tous les enfants de primaire en expression écrite. On était parti en classe verte, alors à la base c’était une classe de neige mais il a pas neigé donc ça s’est fini en classe verte (rires). Au retour, on devait chacun écrire un petit texte pour raconter nos vacances à nos parents. Et moi en fait j’étais partie sur un truc complètement inventé qui se passait pendant cette période mais qui était de la fiction pure alors que tout le monde avait raconté bien sagement, avait bien suivi les consignes. Et moi j’étais partie dans une histoire je crois de télésiège qui tombe en panne, des enfants coincés dessus, enfin bref, j’avais inventé toute une histoire. Quand le professeur a lu mon histoire, il n’a pas du tout été choqué que je n’aie pas respecté la consigne, au contraire il était à fond, il m’a encouragée. Je me souviens qu’on avait une soirée diapo/vidéo pour montrer aux parents les photos des vacances et j’avais dû lire mon texte, j’avais dû monter sur une chaise debout pour lire mon texte à tous les parents dans la salle parce que… voilà c’était remarquable ! Et ça m’a marquée. Il m’a vachement encouragée cet instituteur, il m’a toujours dit à partir de ce moment-là : « Je suis sûr que tu seras écrivain un jour » donc voilà ça a fait son petit chemin dans ma tête. Et donc après j’ai pas arrêté d’écrire en fait. Alors j’ai eu des périodes un peu plus calmes mais j’ai toujours aimé ça quoi.

Laurie :
Donc ça revient vraiment à ton enfance finalement tout ça !

Lorelei :
Voilà, oui oui !

Laurie :
Et qu’est-ce que l’écriture te procurait à ces moments-là ? Qu’est-ce que ça te faisait d’écrire ?

Lorelei :
Je pense que ça me valorisait un peu parce que j’avais pas vraiment confiance en moi dans la vie en général. Et ça c’était un truc je savais que je savais à peu près faire apparemment et du coup ça a toujours été un truc spécial. Puis après j’ai découvert ce que ça procurait aux gens aussi parce que j’ai toujours beaucoup lu. Depuis toute petite, ma mère elle m’emmenait tous les mercredis à la bibliothèque et on ressortait avec des paquets de livres et la semaine suivante, je ramenais les livres pour en reprendre d’autres enfin… J’arrêtais pas de lire. Et ça me procurait des émotions à moi et j’avais envie de procurer ça aussi aux gens. C’est devenu tellement naturel pour moi d’écrire, je dis souvent pour moi c’est comme respirer, ça coule tout seul c’est naturel et du coup ça me procure un bien-être. À l’époque ça devait aussi me faire du bien quoi. Je ne me souviens plus de ce que je pensais précisément à ce moment-là mais je pense que c’était ça.

Laurie :
D’accord donc ça fait pas mal d’émotions et l’écriture t’a apporté quelque chose de positif.

Lorelei :
C’est vrai qu’après c’est aussi une thérapie alors à l’époque j’avais pas besoin d’extérioriser forcément beaucoup de choses mais c’est ce que beaucoup d’auteurs disent c’est que l’écriture quand on écrit on vide tout ce qu’on a dans la tête, on pense à autre chose et ça fait du bien quoi.

Laurie :
C’est vrai je suis d’accord avec toi !

(rires)

Laurie :
Est-ce que tu as gardé tout ce que tu as écrit depuis que tu as commencé à écrire ?

Lorelei :
Alors non malheureusement. J’aurais vraiment aimé récupérer ce carnet, ce premier carnet. Après le décès de mes grands-parents je sais pas où il a disparu, il a dû être perdu dans un déménagement. J’ai jamais pu le retrouver, j’ai demandé à ma mère mais elle sait pas où il est. Mon parrain m’a envoyé un autre carnet qu’il avait gardé lui où il y a aussi des textes de notre arrière-grand-mère mais c’est pas celui dans lequel j’ai écrit donc je le garde quand même car c’est quand même quelque chose de très précieux mais… non j’ai pas gardé, même les textes que j’ai écrits après, je sais pas du tout ce qu’ils sont devenus. J’ai toujours les textes que j’ai écrits y’a 20 ans à peu près, quand j’étais jeune, quand j’étais étudiante, j’en ai gardé quelques-uns mais les tous premiers non, je ne les ai plus, malheureusement.

Laurie :
Et tu le regrettes un petit peu, malheureusement.

Lorelei :
Ben oui ! Je ne sais pas si je les aurais lus tous les jours mais voilà ça aurait fait un souvenir.

Laurie :
Oui ce serait resté… Je comprends. Depuis que tu écris, est-ce que ça a toujours été là ce rêve de publier un livre ou est-ce que ça a démarré plus tard ?

Lorelei :
Je me souviens pas. Je pense que je m’en rendais pas compte quand j’étais enfant de ce que ça représentait. Je sais juste que quand j’allais à la bibliothèque, ça a dû m’arriver, ça a dû me traverser l’esprit de me dire : « Purée j’aimerais bien un jour qu’il y ait un livre ici qui porte mon nom. ». Mais au final il n’y a aucun livre qui porte mon nom parce que c’est pas mon vrai nom mais bref (rires). C’est venu plus tard je pense, en grandissant, quand je me suis rendu compte de ce que ça représentait. J’écrivais vraiment pour moi au début, je faisais lire à personne. Bon à part à cet instituteur mais c’était un devoir d’école donc c’était pas pareil. Ma mère par exemple qui aujourd’hui lit tout ce que j’écris est ma plus grande fan, j’ai mis très longtemps à vouloir lui faire lire des choses que j’avais écrites. Je les gardais pour moi. Je sais pas si j’avais honte ou pas. C’était un peu mon jardin secret. Et imaginer pouvoir le faire lire à des gens en dehors de ma famille, c’était improbable quoi. C’est venu plus tard, quand j’écrivais, parce que j’ai eu un blog à un moment donné où je mettais pas mal de textes. J’avais 20/25 ans et à ce moment-là oui j’avais beaucoup de retours de gens qui me disaient : « Ce que tu écris ça me parle, ça me fait du bien, etc. ». Et là oui ça a commencé à me travailler en me disant « Ah ça serait pas mal de partager ça avec encore plus de monde. ».

Laurie :
Merci d’avoir répondu à cette question. On va peut-être passer sur ton parcours professionnel. J’ai vu sur tes réseaux sociaux que tu avais écrit une publication qui indiquait les 3 métiers que tu avais réalisés au cours de ta vie, mais aussi ce que tu fais actuellement. Tu nous l’as dit au début de l’interview. Donc est-ce que tu peux nous en dire plus à ce sujet et nous expliquer les différentes expériences que tu as vécues au cours de ta vie, professionnellement parlant ?

Lorelei :
Oui, alors déjà j’ai fait des études de cinéma à la base parce que je voulais être scénariste. J’habitais dans le Nord à l’époque parce que je suis originaire du Nord et je voulais être scénariste évidemment parce que grande passionnée de cinéma et d’écriture et le truc c’est que j’étais très jeune, j’avais sauté deux classes donc j’ai eu mon bac je n’avais pas encore tout à fait 17 ans. Donc j’ai fini mes études de cinéma, j’avais 21 ans quoi. J’étais très timide, plutôt dégourdie et je me voyais pas rentrer dans ce milieu qui me faisait peur finalement. C’est bête parce que c’était ce que je voulais faire et c’est pour ça que j’ai fait ces études donc en fait je suis partie dans autre chose qui n’avait absolument rien à voir parce que j’avais mon indépendance à ce moment-là, j’habitais avec mon petit ami de l’époque et il fallait que je travaille pour participer au loyer, etc. Donc j’ai fait des petits boulots. J’ai fait ce que je pouvais bien trouver. J’ai distribué des prospectus à la sortie des centres commerciaux, j’ai fait du baby-sitting, ça ça se rapproche de ce que je fais actuellement. Et aussi j’ai fait ce que je ne conseille à personne, c’est-à-dire que j’ai été télévendeuse dans plusieurs entreprises. Alors il y en a dans lesquelles ça s’est bien passé, d’autres beaucoup moins. J’ai fini en dépression totale, à pleurer le matin pour y aller, à me faire insulter toute la journée, à subir la pression des supérieurs qui veulent que tu fasses du chiffre quoiqu’il en coûte. J’ai fini avec les tympans détruits, les cordes vocales abîmées de parler toute la journée. Bref, très mauvais souvenir. Mais j’avais pas le choix. Il fallait bien que je travaille et je trouvais rien d’autre. Donc j’ai fait ça. J’ai aussi été vendeuse en magasin. Alors là pareil, pas du tout mon truc. Moi le côté commercial c’est toujours un truc qui me pose problème. C’est pour ça qu’écrire des livres ça va, arriver à les vendre, c’est toujours un peu compliqué pour moi.

Laurie :
C’est autre chose !

Lorelei :
Voilà ! Bon je faisais pareil parce qu’il fallait bien. Mais je devais vraiment prendre sur moi très très fort. À l’époque où j’ai quitté la télévente, j’avais monté une auto-entreprise d’écrivain public, déjà à l’époque, à Montpellier, où j’habitais. Alors il n’y avait pas beaucoup de boulot mais j’ai fait des biographies pour des personnes qui voulaient raconter leur vie, des articles dans certains journaux, des piges quoi et aussi surtout des ateliers d’écriture. J’en ai fait pour les enfants surtout dans des maisons de quartier à Montpellier pendant des vacances et des ateliers de loisirs créatifs parce qu’à l’époque c’était aussi ma grande passion, tout ce qui était scrapbooking, tout ça. C’est pour faire des albums photos, décorer avec plein de trucs. Et donc je faisais ça aussi dans des maisons de quartier aux gens que ça intéressait. J’avais loué un local aussi à côté de chez moi pour faire ça le soir pour d’autres personnes. Donc ça a duré un an à peu près. Clairement je gagnais pas ma vie mais j’ai fait ce que j’aimais et puis au bout d’un moment on s’est rendu compte que ça allait pas suffire pour le loyer et encore voilà j’ai re-arrêté pour faire quelque chose d’alimentaire. Et aujourd’hui je suis assistante maternelle. J’ai été aussi ATSEM dans une école maternelle pendant 3 ans puisque j’ai eu le concours. Ça s’est pas très bien fini mais je pense que c’était le moment que je m’arrête. Et pendant ces trois années j’ai quand même passé des bons moments, je me suis quand même éclatée la majorité du temps on va dire. Là je suis nounou, ça me convient pour l’instant même si je sais que je ferai pas ça toute ma vie. Je suis bien avec les enfants, j’exprime mon côté créatif parce qu’il faut toujours trouver de nouvelles idées pour leur faire des activités. Donc comme j’ai toujours le cerveau en ébullition, je m’en sers comme ça. Et puis voilà, j’ai des bons parents, des bonnes familles qui respectent mon travail donc ça va, ça se passe bien.

Laurie :
Bon tant mieux, tu as l’air d’avoir trouvé un certain équilibre aujourd’hui avec ce que tu fais. Et justement est-ce que tu as le rêve un jour de pouvoir vivre de ta plume ? Uniquement de ta plume ?

Lorelei :
Alors comment te dire ? (rires) Je ne rêve que de ça ! C’est mon plus grand rêve. J’aime beaucoup mon métier mais clairement c’est pas ce qui m’épanouit le plus. J’en rigole de temps en temps, je dis : « Je vais pas changer des couches toute ma vie. ». Je n’ai rien avec le fait de changer des couches mais ce n’est pas ce qui m’épanouit intellectuellement on va dire. Je leur apprends des choses, je suis là pour eux, j’essaye de les éveiller donc j’ai quand même ce côté un peu… Voilà je les mets pas devant la télé toute la journée avec des cubes et des Lego quoi ! J’essaye quand même de leur apprendre des choses mais c’est pas ma passion, c’est pas mon envie pour le futur quoi. Je voudrais me lever le matin, penser à mes personnages et ne penser qu’à ça et avancer dans mes livres sans devoir attendre d’être disponible pour ça et pouvoir sortir plus de livres parce que là du coup ça me prend beaucoup plus de temps, j’en sors beaucoup moins que ce que je voudrais. Mais oui c’est mon rêve, me lever le matin et ne penser qu’à ça. M’occuper de mes enfants de temps en temps quand même (rires), mais que des miens ! Et pas être soumise à des horaires de travail où là il faut aller les chercher à l’école, là il faut faire à manger, vraiment être une petite égoïste qui pense qu’à moi pendant la journée et puis m’occuper du reste de la famille le soir quand je me suis bien éclatée dans mon truc quoi.

Laurie :
Ah ben oui je comprends, c’est vrai qu’on a tous cette envie de se lever le matin et d’être heureux dans le métier qu’on exerce.

Lorelei :
Après je suis pas malheureuse mais c’est vrai que je m’épanouirais encore plus là-dedans quoi.

Laurie :
En vivant uniquement d’écriture.

Lorelei :
Oui, mais j’en suis loin !

Laurie :
Il faut pas désespérer, un jour qui sait ça fonctionnera ! Et donc justement à propos d’écriture, est-ce que tu pourrais nous expliquer pourquoi est-ce que tu as choisi un nom de plume ?

Lorelei :
Oui, en fait ce qu’il s’est passé c’est que mon mari est enseignant. Il a enseigné en lycée. Y’a quelques années en arrière j’avais ouvert un blog de cuisine parce qu’à cette époque-là j’étais passionnée de cuisine. Je sais pas pourquoi ça m’est passé ! (rires). Mais donc voilà j’avais ouvert un blog de cuisine où je mettais les recettes que je faisais. Un jour il est rentré du travail en me disant que ses élèves… bon il avait des classes un peu turbulentes à l’époque, puis il y en avait qui avaient trouvé mon nom sur internet et qui étaient remonté sur mon blog de cuisine et qui lui avaient posé des questions sur sa femme et nanani et nanana. À partir de là, il m’a dit que ce serait bien que sur les réseaux sociaux : « Si t’y es, tu ne mettes pas ton vrai nom – car lui est pas du tout réseaux sociaux – pour pas qu’on puisse remonter à moi si jamais ça devait se reproduire ». Donc j’avais gardé ça dans un coin de ma tête et quand il a fallu choisir si je gardais mon vrai nom ou pas, j’aurais pu prendre mon nom de jeune fille mais bon… Dans ma tête en fait depuis que j’étais toute petite, j’adorais ce prénom, Lorelei, quand j’étais petite et je m’étais dit à l’époque, je m’en souviens encore, que si un jour je devenais écrivain, je m’appellerais Lorelei. Et donc voilà j’ai pris Lorelei et Martin parce que c’était un nom de famille courant, ça passait partout et que ça sonnait bien avec le prénom. Voilà je me suis pas cassé la tête pour le nom de famille. Mais voilà pourquoi j’ai pris un nom de plume, pour protéger ma famille, ma vie privée et… voilà. Après je dis pas, je me suis habituée, je sais que les gens se sont habitués, pourquoi pas un jour si j’ai envie d’écrire dans un autre style, je sais que ça se fait, prendre mon nom de jeune fille quoi. Comme ça je suis tranquille. Je pense pas que mes parents ça les embêtera, au contraire ils seraient contents de voir leur nom sur une couverture de livre (rires). Donc voilà peut-être que dans le futur je prendrai ma vraie identité mais pour l’instant je reste comme ça.

Laurie :
Moi je pensais que c’était ton vrai nom et prénom, à la base ! Et quand j’ai vu ça sur tes réseaux sociaux, je me suis posé la question donc maintenant je le sais.

Lorelei :
Mais en plus c’est un bon moyen de… Par exemple en dédicace, j’ai beaucoup de gens qui voient écrit mon nom et qui viennent me dire : « Il est joli votre prénom » ou qui viennent me parler de mon prénom et du coup je leur dis : « Bon c’est pas le vrai » et ça les attire dans un sens car ils ont pas l’habitude de ce prénom et ils ont toujours des choses à dire donc desfois ça peut m’aider à lancer un échange.

Laurie :
C’est vrai que ça doit bien aider (rires). Combien tu as écrit de romans à ce jour et est-ce que tu peux nous les présenter et nous dire de quoi est-ce qu’ils parlent ?

Lorelei :
Alors j’en ai écrit trois. Le quatrième est bientôt fini mais j’en ai sorti trois. Ce sont plutôt des romans contemporains comme on dit feel good plutôt, même carrément. Et en fait j’ai une dilogie et un one-shot. Donc la dilogie, le premier tome est sorti en 2017, il s’appelle Backstage. Ça se passe à Montpellier, c’est l’histoire de 8 personnages principaux qui sont tous de générations et d’âges différents et de milieux sociaux différents aussi et qui ont tous plus ou moins des liens entre eux, que ce soient des liens amicaux, familiaux, sentimentaux, amoureux ou professionnel et qui ont leur vie individuelle chacun de leur côté mais aussi des choses qui se croisent. J’aborde dans ces 2 tomes, donc celui-là et le deuxième qui s’appelle Et l’orage s’est envolé qui est sorti en 2021, y’a eu une grosse pause entre les deux, j’ai eu une grosse panne d’inspiration, plus moyen d’écrire, donc j’ai mis 4 ans quand même à sortir le deuxième. C’est aussi question beaucoup de résilience, d’espoir parce qu’évidemment c’est des récits de vie donc dans la vie y’a des moments réussis et des mauvais moments donc je parle de tout ça. Du fait de devoir se relever après une épreuve, l’entraide entre chacun et puis j’en profite aussi pour aborder des thèmes d’actualité qui me tiennent à cœur comme l’homophobie, la maladie, la recherche de ses racines… Enfin ce genre de choses. J’aime beaucoup faire passer des messages dans mes livres. Quand il y a un thème ou un sujet qui me tient à cœur, ben je fais passer le message à travers mes personnages. Je mets beaucoup de cœur aussi à ce que le lecteur puisse s’identifier aux personnages donc je mets beaucoup de sensibilité, je parle beaucoup des émotions des personnages, c’est un peu ma marque de fabrique, c’est ce qu’on me dit souvent. Et quand on me dit justement qu’on a réussi à se reconnaître dans un personnage parce qu’on a vécu la même chose et que ça nous a aidés, voilà j’ai plein de retours dans ce sens ben voilà je me dis que j’ai pas tout raté (rires). Du coup ça c’est les deux premiers, alors je ne suis pas contre le fait qu’un jour il y ait un troisième parce que je les ai laissés dans des situations qui peuvent être poursuivies par la suite et je suis très attachée à eux donc j’ai pas envie de les laisser. J’en ferai pas 10 non plus mais je trouve que 3 c’est un bon chiffre. Voilà j’aborde aussi plein de moments qu’on a vécus, par exemple les attentats de 2015 j’en parle parce que ça se passe à cette époque-là et j’essaye de montrer à travers les yeux des personnages comment eux ils l’ont vécu comme toute la France l’a vécu.

Donc le troisième qui n’a rien à voir avec les deux autres. Je l’ai écrit à la base pour un concours d’écriture qui a eu lieu sur Fixia l’été, pas celui-là, celui d’avant. C’était un concours feel good. Je sais pas si tu connais le principe de Fixia mais en fait plus les gens interagissent avec les chapitres que tu postes, plus ça débloque les chapitres suivants. Le but c’est d’avancer le plus possible dans l’histoire. J’avais choisi un concept qui était pas mal pour ce genre de concours, c’est que, en fait les gens pouvaient tomber sur le concours et prendre le premier chapitre qu’ils voyaient sans avoir vu forcément les chapitres précédents. Donc c’est l’histoire de Lili qui travaille dans un petit café-restau du XVe arrondissement à Paris, qui est serveuse et en fait, chaque chapitre c’est le portrait d’un de ses clients ou de quelqu’un qui passe dans le café. Ça peut être quelqu’un de sa famille, un ami, même un collègue de travail et elle les décrit, même si elle ne les connait pas, elle les décrit de ce qu’elle perçoit en les observant parce que moi je fais tout le temps ça quand je suis dans un endroit toute seule et que je regarde les gens autour, j’imagine toujours plein d’idées de scénarios de ce qu’est leur vie dans ma tête. Donc là aussi c’est des personnages qui peuvent être un peu stéréotypés mais pas tant que ça parce que je fais aussi passer des messages. Je parle de religion avec un prêtre, je parle d’une personne trans, je parle d’euthanasie aussi, enfin voilà plein de thèmes. Chaque personnage a sa propre identité et comme il y a des habitués dans le café qui reviennent de temps en temps eh bien de temps en temps ils reviennent dans un chapitre ou alors ils ont sympathisé avec un autre client alors je fais un chapitre commun. Je l’ai sorti en format poche celui-là car je trouvais que ça se prêtait bien parce que c’est le genre de petit livre qui se lit facilement, il peut être glissé dans un sac et voilà, on peut lire entre deux rames de métro (rires). Je l’ai sorti en juin 2021 avec une campagne Ulule et où j’ai eu pas mal de pré-commandes. Il s’appelle Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.

Laurie :
C’est celui-ci sur lequel je me demandais si ce titre t’était inspiré d’une chanson de Jean-Jacques Goldman ou non.

Lorelei :
Eh ben oui ! Alors je sais que je ne suis pas la seule à faire ça, c’est pas très original mais j’adore mettre des bouts de chanson dans mes titres parce que j’adore la musique presque autant que l’écriture. C’est vraiment ma passion, j’écoute de la musique à longueur de temps et j’aime bien depuis le deuxième livre que j’ai écrit, ben j’essaye de faire ça, de trouver un p’tit bout d’une chanson qui correspond à l’histoire. Et puis Jean-Jacques Goldman c’est la base, c’est pas mon préféré mais c’est quand même, on peut pas se le cacher, quelqu’un qui compte. Cette chanson c’est l’une de mes préférées de lui et du coup quand j’ai lu le texte, je suis restée sur cette phrase. À partir de ce moment-là, j’ai pas pu imaginer autre chose dans ma tête que ce titre. Alors je sais qu’il est très long mais je l’aime trop.

Laurie :
Justement ça marque ! Enfin moi ça m’a marquée quand je l’ai lu et je me suis dit : « Mais c’est Jean-Jacques Goldman ça ! », c’est évident !

Lorelei :
J’espérais qu’il me fasse la préface mais bon j’ai pas réussi à le joindre !

Laurie :
Ah ça c’est dommage quand même !

(rires)

Laurie :
Concernant tous tes romans, toutes tes histoires, comment te vient l’inspiration de ces histoires ? Est-ce que c’est ton environnement qui t’inspire ou alors c’est ton imagination ? Comment est-ce que ça se passe quand tu écris des histoires ?

Lorelei :
Un peu des deux, un peu des deux. C’est beaucoup plus ma vie, alors ma vie ou celle de gens qui m’entourent. J’aime beaucoup écouter les gens parler et du coup de temps en temps y’a l’idée comme ça qui me vient. Ça peut être des amis qui ont vécu telle ou telle situation et que je replace dans mon livre parce que je trouve que c’est important d’en parler mais y’a surtout beaucoup, surtout dans mes deux premiers romans, y’a beaucoup de moi dans presque chacun des personnages. Marilou c’est la télévente et aussi après on découvre que son rêve c’est d’écrire des livres. Donc là y’a beaucoup de moi dans Marilou. J’ai Raphaël qui est étudiant en cinéma. J’ai raconté aussi à travers les yeux de Raphaël ce que c’était d’être étudiant en cinéma, je suis pas allée chercher très loin pour le coup. J’ai Célia qui est institutrice, alors j’ai pas été institutrice mais j’ai travaillé dans une école. J’ai Camille qui est fan, au début du tome 1, très fan d’un chanteur qui le suit partout, bon ça j’avoue que je l’ai fait aussi et je le fais encore même si je me suis un peu calmée. Mais voilà c’est plein de petits détails comme ça de ma vie que j’insère dans mes histoires. Y’a aussi dans mes deux premiers romans un personnage qui est fortement inspiré du chanteur Vianney parce que c’est ma muse (rires).

Pour la petite anecdote… bon j’ai toujours écrit et mon rêve c’était d’écrire un jour et de terminer un roman parce que j’écrivais toujours des débuts et jamais la fin comme beaucoup de gens. Un jour j’ai entendu une chanson de lui, de son premier album et ça m’a fait tilt et ça m’a vraiment fait un déclic et c’est une chanson qui parlait du fait de réaliser ses rêves. Je ne sais pas pourquoi cette chanson elle m’a parlé et à ce moment-là j’ai fini d’écrire mon roman. Et du coup je l’ai mis dedans. Donc en fait il y a un personnage de musicien chanteur qui lui ressemble beaucoup par des petites anecdotes de lui. D’ailleurs le tome 2 s’appelle Et l’orage s’est envolé parce que le titre ça fait partie des paroles de cette fameuse chanson qui s’appelle « Notre-Dame des Oiseaux ». Je lui ai offert mes deux premiers romans parce que je l’ai rencontré plein de fois, il me connaît depuis le début. Du coup je lui ai offert mes deux romans, je ne sais pas s’il les lira mais en tout cas il les a (rires). Je lui ai fait une belle dédicace dans chacun des romans, comme ça la boucle est bouclée. Il a une grosse part dans ma vie et du coup dans mes livres.

Laurie :
C’est super franchement, c’est une jolie anecdote. Est-ce qu’il y a aussi des auteurs qui t’inspirent ?

Lorelei :
Oui alors le premier auteur qui m’a vraiment inspirée quand j’ai commencé à m’y mettre vraiment, c’est Katherine Pancol. Katherine Pancol avec sa série sur les crocodiles, les écureuils et tout ça là. Parce qu’aussi beaucoup de personnages qui se croisent et moi c’est ce que j’adore lire en fait. Pareil pour les films genre Love actually, Happy nous year, tout ce genre cinématographique de film choral comme on dit où y’a beaucoup de personnages et on les voit se croiser chacun de leur côté mais aussi ensemble… Tout ça j’adore. J’adore découvrir les liens au fur et à mesure qu’ils peuvent avoir avec les uns et les autres. Et donc voilà ce genre de livre j’adore. Donc Katherine Pancol j’adore aussi son style car je trouve qu’elle a vraiment un style libre. Elle écrit presque comme elle parle et ça c’est aussi ma marque de fabrique, c’est que j’ai pas un style à faire des phrases alambiquées, très littéraires pour faire joli. Moi ça va droit au but, c’est simple, c’est fluide, enfin c’est ce qu’on dit, ça fait un peu prétention de dire ça. Mais voilà on dit que c’est fluide parce que justement c’est simple quoi. Moi je trouve que la simplicité y’a rien de plus beau. Donc voilà j’écris comme je parle, sans gros mots mais j’écris naturellement. Et voilà, j’ai pas envie qu’on touche à mon texte en me disant : « Ouais là quand même t’as fait une phrase sans verbe ou t’as fait… ». Non. Moi je fais des petits bouts de phrase de temps en temps qui sont pas très justes grammaticalement mais ça passe. Donc ça j’aime beaucoup chez Katherine Pancol et je me souviens que je lui avais écrit un jour, il y a pas mal d’années. J’avais trouvé son adresse mail, je lui avais écrit et elle m’avait répondu très rapidement et très gentiment, un mail que j’ai toujours gardé. Elle me disait qu’il fallait écrire simplement, qu’il fallait écrire comme ça, sans se poser de questions et qu’on aurait toujours le temps de relire après si on voulait améliorer mais il fallait vraiment que ça sorte comme ça quoi, sans se prendre la tête. J’ai gardé ça et je trouve que c’est un très bon conseil que je donne souvent à des auteurs quand je fais du coaching par exemple. Je leur dis : « Écoutez vous prenez pas la tête, c’est le premier jet, vous écrivez tout ce qui vous vient et puis de toute façon y’aura le temps de relecture ensuite si vous voulez modifier des choses mais c’est le meilleur moyen d’avancer et que ce soit le plus spontané possible. ». Et après comme auteur je lis beaucoup toute la clique Mélissa Da Costa, Agnès Ledig, ma copine Enola Brunetti qui était auto-éditée et qui maintenant a été éditée, enfin toutes celles qui sont fortes pour toucher avec les émotions en fait. J’aime pleurer en lisant un livre et j’aime être touchée et les belles histoires. Je suis pas trop policier, science-fiction pas du tout, tout ça… J’admire les gens qui en écrivent parce que moi j’en serais incapable mais non moi je suis très fleur bleue et très romantique et j’aime les belles histoires, être touchée par un personnage et encore une fois me reconnaître dans des personnages.

Laurie :
C’est beau ce que tu dis parce que y’a aussi cette part de féminité, enfin tu lis beaucoup d’auteurs féminines et on sent la sensibilité et cet amour pour l’écriture romantique, l’écriture authentique avec les émotions, avec les personnages véritables… Et ça j’aime beaucoup, j’ai lu Mélissa Da Costa. J’ai lu l’un de ses livres, Tout le bleu du ciel, et effectivement ça a été l’un des plus beaux que j’ai lus de ma vie parce que les personnages sont touchants et je trouve ça formidable.

Lorelei :
C’est quelque chose de vraiment très très important pour moi les personnages. C’est ce que je travaille le plus. Hier j’étais en train de relire justement le roman que je suis en train de finir parce que j’avais besoin de voir des choses et c’est un peu limite de dire ça mais ce que j’écrivais ça me donnait envie de pleurer en fait tellement j’étais touchée. C’est que ça marche du coup !

Laurie :
Ben oui c’est bien, c’est que ça fonctionne effectivement ! Comment tu t’organises pour écrire tes romans en parallèle de ton activité professionnelle ? Est-ce que tu écris plutôt le soir, le week-end, pendant tes temps libres, enfin comment est-ce que tu fais ?

Lorelei :
Alors le soir c’est impossible pour moi, même si j’ai pas travaillé la journée, le soir je sais pas aligner deux idées correctement donc non. Je suis pas non plus du genre à me lever très tôt le matin pour commencer à écrire avant de travailler parce que je déteste me lever le matin. Mais j’écris les week-ends en général et puis j’ai la chance d’avoir un métier qui a des pauses quand même si pendant que les enfants font la sieste on a des choses à faire aussi à la maison mais j’ai quand même une heure par-ci, une heure par-là de temps en temps. Et puis là pour l’instant, j’ai que deux petits en garde et je les ai pas tous les jours donc c’est encore faisable. À partir de mars j’en ai un troisième qui arrive et qui va compléter les jours où y’avait personne donc là ça va être un peu plus compliqué. C’est pour ça que j’essaye vraiment de finir mon premier jet avant mars. Normalement ce sera bon. Pour pouvoir souffler et me dire : « C’est bon t’auras moins de temps mais le plus gros du travail aura été fait ». Pour les prochains romans, il faudra que je m’organise autrement, certainement ou alors espérer fortement que ce petit bébé va faire de longues siestes (rires). Mais on ne peut jamais le savoir à l’avance ! C’est aléatoire.

(rires)

Laurie :
Ben je te le souhaite !

Lorelei :
Merci !

Laurie :
Mis à part les romans, est-ce que tu as déjà écrit d’autres genres ?

Lorelei :
Alors oui j’ai écrit des biographies, alors pas beaucoup mais là récemment j’en ai écrit une pour un jeune homme. Il a quarante ans aujourd’hui, c’est son anniversaire d’ailleurs ! Il m’avait contacté parce qu’il a un parcours de vie très particulier et il voulait en parler donc on a fait des entretiens vidéo pendant plusieurs mois. Et là on est en phase de bientôt la relecture et la correction. Ce sera pas quelque chose de très long parce qu’il n’a que 40 ans et puis il a commencé à me raconter ce parcours de vie particulier, ça fait 3 ou 4 ans en arrière donc bon. Ça sera pas un livre très épais mais il voulait quand même livrer son témoignage là-dessus. Sinon oui quand j’habitais à Montpellier, j’ai écrit les biographies d’un monsieur très âgé par contre puis ça s’est pas poursuivi par la suite. Et sinon, je réfléchis… non pas vraiment. J’écrivais des poèmes et des paroles de chansons quand j’étais plus jeune. J’ai pas encore écrit de paroles de chansons pour Vianney, il fait ça très bien, il a pas besoin de moi. (rires)

Laurie :
Peut-être une future collaboration qui sait !

Lorelei :
Voilà !

Laurie :
À côté de ta passion pour l’écriture, tu as aussi un site internet sur ce que tu fais bien sûr. J’ai vu sur ce site internet que tu t’étais lancée dans l’autoédition depuis 2016. Est-ce que tu peux nous dire pourquoi est-ce que tu as fait ce choix de l’autoédition ? Qu’est-ce que tu aimes dans l’autoédition et vois-tu des inconvénients à ce choix ou pas du tout ?

Lorelei :
Alors j’ai commencé par l’autoédition pour le premier parce que tout simplement je reviens toujours à cette histoire de manque de confiance en moi. J’avais peur que si je l’envoyais à des maisons d’édition et que j’avais des refus, ça me bloquerait. …. livre sur lequel j’avais travaillé pendant longtemps. Donc quand je me suis renseignée un peu, j’ai connu ce principe de l’autoédition, je me suis dit : « On va commencer comme ça au moins je suis sûre qu’il sortira et on verra bien les retours ». Alors à l’époque j’étais pas du tout dans le même mood que maintenant c’est-à-dire que j’en parlais un peu sur ma page Facebook, j’en ai vendu quelques-uns, vraiment pas grand-chose à la famille, quelques amis proches, etc. Mais j’ai pas fait de pub plus que ça, j’ai pas fait de dédicaces tout ça, vraiment c’était confidentiel comme si peut-être je voulais y aller par étape. Entre le moment où tu ne montres à personne et le moment où tu te retrouves dans les librairies, y’a quand même une grosse marge. Et ensuite quand j’ai sorti le 2, mon mari m’a dit : « Quand même c’est dommage de pas avoir essayé les maisons d’édition. Si tu veux je m’en occupe. ». Donc il m’a imprimé je sais pas combien d’exemplaires du manuscrit, il m’a sorti une liste d’adresses de maisons d’édition et m’a dit : « Tente tu verras bien ». Comme le 2 je voulais un peu plus le pousser, j’avais plus de gens qui me suivaient donc je voulais quand même tenter de faire quelque chose mais je me disais : « S’ils ont pas lu le 1 les gens, ils vont pas vouloir acheter le 2 ». Donc je me suis un peu plus mise en mode guerrière et j’ai commencé à aller toquer à la porte des librairies, à demander des dédicaces… Alors au début c’était très dur pour moi parce que ça se voit peut-être pas là mais j’avais un gros souci de timidité. Même aller acheter du pain quand j’étais jeune c’était impossible parce qu’il fallait parler à la boulangère, c’était même pas la peine. Et donc me retrouver face à des gens à leur vendre mon livre, à leur parler et tout, c’était compliqué. Mais je me suis un peu poussée. Je n’ai pas eu de réponse positive des maisons d’édition, j’ai eu des réponses gentilles mais voilà… Je me suis dit : « Bon tu sais quoi c’est que ça devait pas arriver » et je suis restée en autoédition. Depuis j’ai rencontré plein d’auteurs qui sont comme moi et avec qui y’a beaucoup d’entraide je trouve et beaucoup de solidarité. J’aime beaucoup cette famille de l’autoédition. Je trouve vraiment qu’il n’y a pas de concurrence, que c’est bon enfant… Voilà. Et en fait j’ai peur que si j’ai un livre qui se retrouve en maison d’édition de perdre cette liberté qu’on a, de laisser quelqu’un corriger les choses que j’ai écrites. Je parle pas de ce qui est orthographe tout ça mais de remanier des parties de mon livre. J’ai pas envie qu’on touche à mon bébé. S’il est comme ça c’est qu’il doit être comme ça, je l’aime comme ça. Et s’il est pas parfait tant pis. Personne ne l’est. J’ai pas envie qu’on m’impose un titre, j’ai pas envie qu’on m’impose une couverture donc voilà je veux rester maître de ce que j’ai écrit.

Les inconvénients oui il y en a parce que évidemment ça implique de faire tout le boulot, du boulot que tu consacrerais peut-être à écrire plus longtemps ben tu dois t’occuper de la compta, de contacter des partenaires, de faire des post sur les réseaux… Bon ça j’adore ça mais ça me prend beaucoup de temps. De toute la partie hors écriture, de toute la partie commerciale, etc. Mais après je sais que tu peux très bien être en maison d’édition et devoir le faire aussi. J’ai plein de cas autour de moi de maisons d’édition qui ne font pas grand-chose à part empocher leur pourcentage. C’est triste mais c’est vrai. J’ai des copines qui sont en maison d’édition et c’est elles qui doivent démarcher pour faire les salons du livre, c’est elles qui doivent tout faire. En plus t’as aucune visibilité sur ce que tu as vendu, sur ce que tu vas toucher. Enfin voilà y’a plein de choses qui sont quand même pas très pratiques. Alors qu’en autoédition si tu mènes bien ta barque et si t’arrives à être visible, ce qui n’est pas facile, ben ça peut marcher quoi. Donc pour moi il y a beaucoup plus d’avantages. Les inconvénients c’est le temps que ça prend pour le reste et de devoir savoir tout faire. Après c’est aussi apprendre de nouvelles choses et ça peut être enrichissant aussi. Voilà je suis pas une pro de l’autoédition, y’a plein de choses que je connais pas encore, faudrait que je me forme sur plein de choses mais pour que ce soit vraiment efficace et toucher plus de gens. Pour l’instant j’ai pas le temps au milieu de tout ce que je fais déjà de prendre du temps pour ça mais c’est dommage. Peut-être que si je le faisais, j’arriverai à être une star internationale. Non je rigole ! (rires)

Laurie :
On sait jamais ! Pourquoi pas !

(rires)

Laurie :
Après c’est vrai qu’avec l’autoédition j’avais interviewé une auteure qui a mon âge, qui a 25 ans et qui disait que ce qui lui plaisait elle dans l’autoédition c’était vraiment cette liberté de tout faire soi-même, de A à Z et de construire le livre dans son entièreté. C’est ça qui lui plaisait beaucoup et beaucoup d’auteurs autoédités justement aiment ce côté libre comme tu dis quoi. Et ça c’est super intéressant aussi.

Lorelei :
Et après si ça marche pas tu peux t’en prendre qu’à toi-même quoi.

Laurie :
Alors est-ce que tu as fait beaucoup de dédicaces depuis que tu autoédites tes romans ?

Lorelei :
Alors j’en fait pas autant que certaines clairement, parce que j’en vois qui sont en salons et en dédicaces tous les week-ends. Moi je peux pas, j’ai quand même des enfants. Je tiens à garder du temps pour eux le week-end mais même si j’avais pas mes enfants je pense que j’aimerais pas faire ça tous mes week-ends. J’adore rencontrer les gens, j’adore les dédicaces. Souvent je reviens chez moi d’ailleurs les étoiles pleins les yeux même si j’ai pas vendu énormément, j’ai rencontré des gens super intéressants qui étaient très intéressés par ce que je leur racontais, qui m’ont encouragée… Rien que ça, même s’il n’achète pas le livre, ça fait du bien. Et puis on rencontre des auteurs aussi qu’on connaissait pas, on agrandit sa liste de contacts. C’est toujours un bon moment. Après j’ai fait des dédicaces parfois, dans des marchés de Noël, par exemple récemment où je me suis ennuyée on va dire comme un rat mort, toute la journée parce qu’il y avait très peu de monde, que le peu de monde qui passait regardait même pas mon stand. Et comme je suis pas du genre à alpaguer les gens en leur disant : « Hé venez voir ! ». Moi j’attends qu’ils viennent. Du coup je voyais passer les gens toute la journée, j’entendais Mariah Carey dans les oreilles toute la journée en boucle, parce que bon marché de Noël forcément… Et je suis rentrée effectivement le soir, sincèrement je vais pas te mentir, j’étais démoralisée, je me suis dit : « J’ai perdu ma journée » quoi. Donc voilà ça arrive, il faut le savoir et c’est le jeu quoi. Y’a eu beaucoup plus de fois où j’étais contente et où j’avais passé des supers journées.  

Laurie :
Tu dis que tu te réserves des week-ends et les salons du livre par exemple, parce que c’est là que l’on s’est rencontrées, à Rouvenac, est-ce que tu en fais aussi de temps en temps, enfin comment dire… Où est-ce que tu fais tes dédicaces, est-ce que c’est exclusivement dans des salons du livre où en as-tu déjà fait dans des enseignes comme Cultura, Leclerc Culture… ?

Lorelei :
J’ai fait un peu de tout, j’ai fait Leclerc, j’ai fait Cultura, j’ai fait supermarché de ma petite ville, la bibliothèque, mmh… Qu’est-ce que j’ai fait d’autre ? Un magasin aussi qui n’avait rien avoir avec une responsable de magasin qui adore recevoir des auteurs pour faire des dédicaces. Je reste beaucoup, pas très loin de chez moi. On va dire Rouvenac c’était le maximum que j’ai fait c’était à 1h de route. J’essaye de pas dépasser une heure parce que quand même ça coûte de l’argent. Et voilà j’essaie de trouver des choses… Je suis pas loin de Carcassonne donc du coup… Là bientôt dans un peu moins d’un mois je fais une dédicace au Leclerc de Carcassonne par exemple, à l’espace culturel. J’en avais déjà fait une y’a un an et demi là-bas, ça s’était bien passé. J’avais bien vendu donc là je les ai relancés. Ils m’ont dit que le 11 ou le 12 ils avaient un créneau donc je me suis placée dessus. Mais j’ai jamais été invitée quelque part en tant qu’auteur, il faut que ce soit moi qui cherche les salons, qui essaye de réfléchir là où je pourrais demander. Puis comme je suis timide ben c’est toujours compliqué pour moi de prendre mon téléphone et d’appeler tel magasin pour demander. Donc c’est souvent les mêmes que je fais du coup parce que je les connais maintenant. J’aimerais bien faire plus de salons mais pas plus d’un tous les 2 mois quoi, maximum parce que sinon j’ai plus le temps pour écrire, j’ai pas le temps de voir mes enfants, mon mari va râler, voilà ! (rires) Puis j’ai pas envie de faire ça tous les week-ends. Prendre ma voiture pour aller comme certaines traverser une partie de la France pour faire un salon quelque part, je trouve ça super, ça doit être super intéressant mais moi je me vois pas faire ça, pas pour l’instant en tout cas.

Laurie :
Je comprends c’est vrai que… Comme tu dis tu es timide, je suis timide aussi donc je comprends qu’à la fin de la journée ça doit aussi être un peu épuisant d’avoir vu du monde, d’avoir parlé…

Lorelei :
Ah non mais ouais à la fin je suis claquée ! Alors si après tu dois faire de la route pour le retour je te dis pas comment je suis revenue de Rouvenac. J’étais pas bien ! (rires)

Laurie :
C’est vrai que ça doit être une sacrée épreuve pour les personnes un petit peu timides. C’est une épreuve qui doit pas être facile à gérer aussi.

Lorelei :
Enfin pour moi c’est une passion. Ça me fait vibrer de pouvoir en parler, c’est toujours super quoi. Mais ça demande une organisation pour la famille, pour tout ça et je peux pas faire ça tous les week-ends. Enfin je veux dire plusieurs week-ends. Là en novembre et décembre j’en ai fait quasiment tous les week-ends parce que c’est la période d’avant Noël et que j’ai plein de trucs qui se sont mis à ce moment-là. Mais j’étais épuisée quoi. Je suis arrivée fin décembre j’étais crevée quoi. D’ailleurs je tombais malade à mon avis c’est pas étonnant quoi. Combiner le travail la semaine et le week-end pas pouvoir se reposer, au bout d’un moment c’est chaud quoi. 

Laurie :
Oui je comprends. Le corps il dit stop !

Lorelei :
Après peut-être qu’il faut faire que ça ! Peut-être que si j’étais pas nounou la semaine et que je faisais juste écrire des livres, même si c’est aussi du travail, ben je serais moins fatiguée, je me reposerais plus la semaine et le week-end je pourrais. Mais là non c’est pas possible de tout concilier.

Laurie :
C’est grâce à ces dédicaces, à ces salons du livre que tu parviens à te faire connaître petit à petit ou est-ce que tu as d’autres moyens de promouvoir tes ouvrages ?

Lorelei :
Alors, je sais pas si c’est ça parce que j’en vends pas non plus énormément sur les salons. À chaque fois c’est ¾ voire six maximum mais c’est déjà six personnes qui ne me connaissaient pas et qui m’ont découverte donc oui peut-être que petit à petit ça fait monter le niveau. Après j’ai ma page Facebook et Instagram où j’essaye de faire pas mal de choses pour motiver les gens à me suivre. J’essaye toujours de trouver des moyens, des trucs originaux pour ça. Encore une fois, mon cerveau créatif fonctionne à plein régime. Sinon mes deux derniers romans, ils sont passés sur Ulule, en financement participatif donc c’était aussi pour me faire connaître de plus de gens. Ça a marché y’a des gens qui ne me connaissaient pas qui étaient sur Ulule pour voir un peu les projets, etc., qui sont tombés sur mon projet, qui ont aimé ma présentation et qui ont acheté mon livre. Alors que sans ça, ils auraient certainement jamais entendu parler de moi. Je pense que c’est un peu tout ça. Voilà ce que j’essaie de mettre en place.

Laurie :
Donc comme tu viens de dire tu as un compte Instagram et une page Facebook mais aussi un site d’auteur. Est-ce que tu y es très active sur ces réseaux sociaux justement pour communiquer sur tes ouvrages, sur d’autres choses peut-être. Est-ce que tu y es vraiment très active ?

Lorelei :
Alors mon site d’auteur il faut clairement que je le mette à jour parce que je crois qu’il a pas été mis à jours depuis la sortie de mon deuxième livre. Je crois que mon troisième livre n’y est pas encore. Faut vraiment que je m’en occupe mais j’ai la flemme. Mais par contre, Facebook et Instagram, et Tik Tok aussi où je publie de temps en temps des vidéos on va dire rigolotes, ça c’est plus mon fun à moi mais sinon Facebook et Insta j’essaie de publier au moins quatre post par semaine. C’est les mêmes des deux côtés mais j’essaye de varier, j’ai un calendrier, je suis très organisée pour ça. Je les prépare, je les planifie, quand j’ai du temps j’en planifie plusieurs comme ça c’est fait et au moins je dois pas y penser tous les jours en me disant : « Tiens j’ai ça à mettre ». J’essaye de faire des choses variées. De temps en temps des extraits de livres, de temps en temps je présente un personnage, de temps en temps je parle de quelque chose de personnel. J’essaye de pas ennuyer les lecteurs. Mais le problème des réseaux sociaux c’est que ce cher algorithme a tendance à me pourrir le travail et que desfois tu te creuses la tête pour faire un post que tu trouves super, super innovant, tu travailles, tu travailles, tu fais un beau visuel et au final il apparaît pas dans le fil d’actualité de tes abonnés et t’as deux like sur un truc que tu as mis 3 heures à faire. Donc c’est vrai que c’est décourageant. Moi plusieurs fois j’avais envie de tout casser en me disant : « Mais ça sert à quoi en fait que je me casse la tête quoi ? ». Et puis après une fois que tu sais que c’est comme ça et que tu peux rien y faire eh ben tu te dis : « Tant pis je le fais puis même si y’a deux personnes qui le voient, ben y’a deux personnes qui le verront. » J’ai créé il y a pas longtemps une newsletter pour pouvoir apporter à ceux qui sont inscrits des informations au cas où ils n’auraient pas vu l’information passer sur les réseaux. J’ai vu que ça se faisait et que c’était très utile si un jour Facebook ou Instagram s’arrêtent, ben il faut que j’ai quelque chose qui reste en lien avec les gens qui me suivent. On ne sait jamais. Donc j’ai la newsletter depuis quelques temps, j’en envoie une tous les 15 jours pour inciter les gens à s’inscrire et à rester inscrits et de temps en temps je leur balance un petit scoop dont je ne parle pas sur le reste des réseaux comme ça ça leur fait plaisir et puis ils se sentent un peu privilégiés, ils le sont d’ailleurs. Donc voilà j’ai ces quatre choses-là. Le site d’auteur je sais pas s’il y a beaucoup de gens qui y passent, je pense que les gens sont plus réseaux sociaux maintenant. Je le garde quand même mais bon, j’ai pas beaucoup de retours par rapport au site en tout cas.

Laurie :
Et justement parce que tu as tous ces réseaux sociaux et ce site même si tu ne l’utilises pas trop, est-ce que pour toi c’est une façon d’avoir une connexion avec ta communauté et d’avoir ce rapport avec eux de proximité, pour que tu puisses avoir un lien avec tes lecteurs ?

Lorelei :
Ben oui ! De toute façon c’est le seul lien que je peux avoir. Ils sont répartis de partout dans la France, j’en ai même à l’étranger. Quand je poste quelque chose, j’attends des réponses. Alors parfois j’ai que des like et desfois je me dis : « Bon j’avais posé une question dans le truc et si les gens likent mais ne répondent pas ça ne sert à rien » (rires). Donc je me dis : « Y’en a qui likent comme ça ! ». Voilà moi aussi ça m’arrive parfois sur Instagram de liker des post parce que ça me plaît mais je lis pas forcément le texte. Mais oui c’est ce que je recherche, c’est rester en lien avec eux, savoir ce qu’ils recherchent. D’ailleurs ils sont très importants pour moi dans l’écriture. Par exemple, le dernier Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard, il parle de Fixia, Fixia c’est les gens qui m’ont permis de faire ce concours, d’aller loin, j’ai terminé 2ème sur 200 et quelques romans, parce que les gens ont liké, ont commenté, ont partagé. Donc à partir de là pour moi c’est devenu un roman presque collaboratif. Plusieurs fois je leur ai demandé si y’avait des personnages, un genre de personnage qu’ils aimeraient voir dans le roman. On m’a donné des suggestions, j’en ai choisi quelques-unes, j’ai fait des personnages qu’on m’avait suggérés. De temps en temps c’est un prénom, je leur dis : « Tiens pour le roman que je suis en train d’écrire, voilà jeune homme de tel âge, dans les années tant, il est étudiant en ça, son caractère c’est ça, est-ce que vous pensez à un prénom ? ». J’ai eu une liste de prénoms et j’ai choisi le prénom qui était revenu le plus souvent. J’adore les faire participer comme ça. Aussi j’aime bien faire des concours. J’essaie de faire des concours de temps en temps pour gagner mes livres mais financièrement je peux pas me permettre de le faire trop souvent. Mais par contre je fais des concours par exemple où y’avait… où la personne qui a gagné, elle avait un personnage dans le livre. Et ça ça plaît vachement, c’est original, ils sont contents, ils ont leur personnage dans le livre et ils sont fiers. Évidemment, je les interviewais aussi pour connaître leur vie, car s’ils sont dedans c’est que je raconte aussi qui ils sont. Donc voilà et puis tous les trois m’ont dit que j’avais parfaitement résumé, qu’ils s’étaient vachement reconnus. Donc bon, ça ça va. Je fais donc des petits trucs comme ça pour faire participer les lecteurs et pour les inclure dans les projets en fait. Donc ça permet aussi de garder un lien.

Laurie :
Je trouve ça génial de les faire autant participer et cette idée de les inclure dans un roman, je trouve l’idée géniale. Et à eux aussi ça a dû leur plaire énormément.

Lorelei :
Ouais ! Puis je leur demande souvent leur avis sur des couvertures. Alors après j’ai toujours mes préférences donc. Enfin si je vois qu’il y en a qui ont plus choisi une autre que j’avais moi choisie, je leur dis : « Bon écoutez, je prends en note mais moi c’était celle-là de base » donc en fait la photo qu’ils avaient choisie en majorité ben je l’ai pas mise en couverture mais je m’en suis servie pour faire mes marque-pages par exemple, pour avoir quelque chose quand même.

Laurie :
C’est super, franchement tous projets que tu mènes avec ta communauté, je trouve ça génial. Je n’avais jamais entendu ça encore…

Lorelei :
Ah ben tu vois ! Merci.

Laurie :
Et est-ce que, pour l’avenir tu as des projets dans l’écriture ? Dis-nous tout !

Lorelei :
Oui. Alors déjà je suis en train de finir le quatrième. Alors à la base ça devait être le troisième mais y’a eu le concours Fixia qui s’est pointé entre deux. Et quand j’ai eu terminé le concours de Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard, je me suis dit : « Je vais pas le laisser dans un tiroir, c’est trop bête, il est presque fini, il plaît aux gens » donc je l’ai retravaillé et je l’ai sorti. Donc le quatrième qui avait déjà commencé pour lequel j’avais déjà bien commencé à travailler, je l’ai mis en pause et je l’ai repris ensuite. Il est bientôt terminé. Alors on n’est plus du tout dans le feel good, enfin, disons que c’est un fil moyennement good. Ça va bien finir, il y a toujours cette notion d’espoir, de résilience, blabla mais par contre la vie est vachement dure quand même. Ça va s’appeler À n’avoir que toi d’horizon, toujours dans une chanson, c’est dans « Aimer à perdre la raison ». C’est l’histoire de Penny qui habite à New York et qui traverse les attentats du 11 septembre. Voilà en gros pour pas en dire trop. Elle traverse ça difficilement. Et de là va découler sa vie ensuite qui va être impactée par ce qu’elle a vécu ce jour-là. On va dire ça comme ça. Donc je raconte la vie jusqu’à peut-être 6/7 ans après ce jour-là. Donc c’est assez noir mais en même temps c’est un sujet qui, j’avais 21 ans presque et je me suis pris ça en pleine face et je trouve que ça a bouleversé beaucoup de gens. J’ai lu beaucoup de livres, j’ai vu beaucoup de films, de documentaires, écouté des podcasts parce que vraiment je tenais à ce que ce soit le plus proche possible de ce qu’il s’était passé. Je ne me voyais pas faire quelque chose de fiction totale, inventer des choses, etc. Je voulais vraiment rendre hommage à ce qu’il s’était passé, enfin, aux gens qui avaient vécu ça sans déformer la réalité. Ça va jusqu’à la couleur de la cage d’escalier par lequel ils descendent pour sortir de la tour tu vois. J’essaye vraiment d’être le plus crédible possible. Là j’arrive à la fin de l’écriture, après ça sera la phase de relecture-correction. Je pense que je vais avoir un gros travail parce que je le dis toujours en rigolant mais je pense que ce livre, ça peut être mon chef d’œuvre. J’ai tellement travaillé dessus, je suis tellement fière que je veux vraiment qu’il soit le plus beau possible. D’ailleurs ce matin j’étais au téléphone avec ma copine Enola Brunetti qui est auteure aussi et je lui ai demandé conseil pour la fin parce que j’étais perdue. Et quand je lui ai dit la fin que je pensais elle m’a dit : « Rien que d’y penser je pleure déjà ! ». Bon allez c’est bon je prends cette fin ! (rires). Donc voilà je croise les doigts pour que ce soit vraiment un livre qui marquera les gens. Ensuite j’ai deux autres idées qui n’en sont qu’à l’étape d’idée pour l’instant. Le premier c’est un livre à quatre mains, première fois que j’écris à 4 mains, que je vais écrire à 4 mains avec Enola, parce qu’on est pareilles, qu’on écrit de la même façon, qu’on s’entend hyper bien. Pour le moment je peux pas trop en dire parce que c’est vraiment un genre que j’ai jamais travaillé mais on s’est tout de suite mises d’accord là-dessus car c’est quand même quelque chose qui nous intéresse toutes les deux. J’en dirai plus quand j’en saurai plus ! Le troisième c’est une uchronie. Alors une uchronie pour ceux qui ne le savent pas, c’est un livre qui parle d’un fait historique avéré et qui raconte comment les choses se seraient passé si un détail de l’histoire avait changé. Donc y’en a plein, sur Napoléon, sur Hitler si jamais il avait été tué avant, y’en a plein de sorte. Et moi j’adore l’Histoire, je suis passionnée d’Histoire, surtout de certaines périodes et j’ai envie de tenter ça sur un sujet qui me passionne. J’ai pas encore du tout commencé à travailler dessus mais je vois à peu près où aller donc dès que celui en cours est terminé et que c’est bon je m’y mets. Ça va être du travail parce que c’est complètement différent de ce que j’ai fait pour l’instant mais on va voir ce que ça donne si je suis capable de faire autre chose.

Laurie :
Ben c’est bien d’expérimenter autre chose aussi. En tout cas ça a l’air super intéressant les idées que tu as. Ça donne déjà envie de les lire même s’ils n’existent pas encore.

Lorelei :
Il faut continuer à me suivre pour avoir la suite ! Comme je partage beaucoup tout ce que je fais, vous en saurez plus bientôt.

Laurie :
Est-ce que tu peux nous dire, est-ce qu’il y a un endroit spécifique où l’on peut trouver et acheter tes ouvrages ? Après moi je rajouterai les liens de tes réseaux sociaux pour qu’on puisse te suivre directement. Est-ce que tu as un endroit dédié ?

Lorelei :
Alors j’ai une boutique qui est reliée à mon site, qu’il faut que je mette à jour aussi parce que je crois qu’il n’y a pas le troisième. Mais sinon on peut passer par moi, par message privé. Alors le premier est sur Amazon pour l’instant mais c’est tellement compliqué sur Amazon quand on n’est pas autoédité par Amazon. On touche quasiment rien. Je l’ai laissé. J’ai un projet pour le prochain de tenter l’autoédition par Amazon pour voir ce que ça donne parce que je pense que même si beaucoup de gens n’aiment pas Amazon, ça peut me donner une grosse visibilité. J’aurai toujours un stock chez moi pour une dédicace ou pour les gens qui veulent commander un exemplaire dédicacé que je leur envoie. Ça j’aurai toujours un stock chez moi mais on verra pour Amazon. Il faut que j’étudie la question plus précisément. Sinon oui en passant par moi c’est le plus simple. En m’envoyant un message privé et après je peux faire les envois de partout, en Mondial Relay ou par la Poste avec une petite dédicace et un marque-page en cadeau.

Laurie :
Ah ça c’est chouette la petite marque personnelle ! Bon eh bien écoute c’est la fin de l’interview. Je te remercie grandement d’avoir répondu à toutes mes questions.

Lorelei :
Merci à toi c’était cool !

Laurie :
C’était vraiment super intéressant de te découvrir, d’en savoir plus sur ton univers puis moi je me suis éclatée, c’était vraiment chouette.

Lorelei :
Bon ben tant mieux, moi aussi !

Laurie :
J’espère que nos auditeurs apprécieront aussi et puis sur ce, je vais te dire encore un grand merci et puis à bientôt !

Lorelei :
Merci à toi à très vite, salut !

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